Le projet
10 000€ de dons recueillis par le fonds Aliénor ont été reversés au CHU de Poitiers pour financer le robot RosaTM en neurochirurgie.
L'équipe de recherche
Le projet est porté par les professeurs, Benoît Bataille, Michel Wager et Philippe Rigoard, neurochirurgiens au CHU de Poitiers.
Détails du projet
Rosa va changer la vie des patients atteints de la maladie de Parkinson. Derrière ce prénom féminin se cache un robot doté d’une technologie ultra innovante, un robot qui va devenir l’allié du neurochirurgien sur des actes de stimulation cérébrale profonde.
Porté par les professeurs Benoît Bataille, Michel Wager et Philippe Rigoard, neurochirurgiens au CHU de Poitiers, le projet a été retenu par le comité scientifique du fonds de dotation Aliénor pour bénéficier d’un financement.
Rosa est un dispositif robotisé multi-applicatif d’assistance à la neurochirurgie. Il est conçu pour assister les neurochirurgiens dans la précision du geste médical. « Rosa sécurise notre geste et nous aide à délivrer une thérapie 100% fiable », assure le Pr Rigoard. Ce dernier compte utiliser la technologie du robot pour amener la chirurgie endoscopique rachidienne au CHU de Poitiers. « Nous avons établi une collaboration de recherche scientifique avec Medtech pour adapter Rosa à la chirurgie rachidienne », précise le Pr Rigoard. Grâce au robot, la pose de vis et d’implants pour traiter des pathologies lombaires sera plus sécurisée : « Nous sommes dans une zone où il y a des artères, la moelle épinière et les reins. Rosa apporte de la précision pour éviter de toucher là où il ne le faut pas. »
En effet, dans un premier temps, le bras robotisé servira à la neurochirurgie pour traiter la maladie de Parkinson. « Dans le cas de Parkinson, un malade traité avec le robot verra une amélioration de sa santé de 70% », annonce le Pr Bataille. Si bien que les patients qui pourront bénéficier d’une opération avec Rosa doivent correspondre à un profil clinique strict. Le service de neurochirurgie ne dépassera pas les 25 stimulations cérébrales profondes par an. A l’instar d’un GPS, Rosa guide le neurochirurgien pour implanter, dans le cerveau, des électrodes utilisées dans un but thérapeutique. Pour le Pr Bataille, l’acquisition de Rosa est une avancée pour la prise en charge du patient : « Le temps opératoire est réduit, la convalescence est moins longue. Rosa fonctionne avec un dispositif, O-ARM, un scanner per-opératoire. Ce dispositif calcule avec une précision inférieure à un millimètre l’endroit où le robot doit implanter l’électrode. »
En outre, Rosa sera utilisée pour des biopsies cérébrales et guider un endoscope dans le cerveau. A plus long terme, le Pr Bataille, épaulé par le Dr Philippe Cam, compte utiliser Rosa dans le traitement d’autres pathologies neurologiques telles que les troubles obsessionnels compulsifs, l’anorexie mentale ou encore Alzheimer.
Les autres articles publiés sur ce projet
Le Pr Benoit Bataille est le chef du service neurochirurgie du CHU de Poitiers depuis une dizaine d’année. Après des études de médecine à Tours, il intègre le CHU de Poitiers en 1980 et devient professeur des universités en 1998. Il s’est consacré à la recherche sur la stimulation cérébrale profonde, capable de soigner le maladie de Parkinson, les tocs et la dépression, avant de s’intéresser aux gliomes et aux méningiomes.
Rosa, parlez-nous un peu de vous…
« Je m’appelle Rosa et j’ai été conçue par la société montpelliéraine, Medtech en 2009. Je suis un dispositif robotisé dédié à la chirurgie mini-invasive sur le système nerveux central. J’assiste les chirurgiens dans leurs actes opératoires en assurant leurs gestes et en diminuant la durée de l’opération. Pour aider à mon acquisition, le fonds de dotation Aliénor doit réunir 544 000 euros. »