Alors que se profile la prochaine « Nuit des chercheurs », il me revient en mémoire cette phrase qui m’a été lancée au visage un jour : « Qui cherche, trouve » !
Je pense que ce n’est pas si simple, je dirai plutôt « qui cherche, peut trouver ». Car les travaux sont longs et demandent beaucoup de patience, de volonté et de savoir-faire, c’est pour aider à tout cela que le fonds Aliénor, que j’ai l’honneur de parrainer, existe.
Parmi les chercheurs légendaires, souvenons-nous de Camille Guérin.
C’est un poitevin, il est né à Vouneuil-sur-Vienne, près de Poitiers, le 22 décembre 1872. Fils d’un entrepreneur de travaux public qui meurt de la tuberculose alors que le jeune Camille a tout juste 10 ans. Sa maman se remarie avec un vétérinaire qui emmène avec lui le jeune Camille. Il se passionne. Son beau-père est fasciné par Louis Pasteur qui devient le « héros » de Camille, il dévore tous ses articles, tous ses écrits. En 1892, à 19 ans, il choisit lui aussi la carrière de vétérinaire. Il réussit le concours d’entrée à Maison-Alfort. Pendant ses quatre années d’étude, il se lie avec l’un de ses professeurs, Edmond Nocart. Avec son diplôme de médecin vétérinaire en poche, Camille Guérin reste aux côtés de Nocart.
Et quand il est question d’ouvrir, à Lille, un autre « Institut Pasteur », Nocart parle de Camille Guérin au directeur de cet institut, un certain Albert Calmette.
Quand ils se rencontrent, Guérin a 24 ans et Calmette 33 ans. Ils sont différents, mais complémentaires, et deviennent complices. Leur association et leur amitié vont durer trente-cinq ans. Les deux hommes travaillent ensemble pour la même cause.
Il faut savoir qu’à cette époque-là, le Dr Robert Koch est parvenu à isoler le bacille responsable de la tuberculose. C’est le point de départ des recherches menées par Albert Calmette et Camille Guérin pour tenter de découvrir un vaccin à cette maladie ravageuse.
C’est l’aventure dont rêvait le jeune Camille Guérin qui a trouvé, parce qu’il a cherché !