Il y a 101 ans, au mois de novembre 1918, la Première Guerre Mondiale prenait fin. Le 11 novembre 1918 l’armistice est signé et le cessez-le-feu est annoncé à grands renforts de coups de clairon sur le front et de grandes volées de cloches dans nos villes et nos villages.
Il est venu le temps de rentrer chez soi pour les survivants et de panser les plaies, occasion de saluer le travail, l’abnégation et les sacrifices des Services de Santé partout où le sang et les larmes ont coulé.
Sans oublier bien sûr tous ceux qui ont laissé leur vie pour défendre la patrie, près d’1.400.000 français.
Parmi les symboles du Souvenir de la Grande Guerre il y a « Le Bleuet », une fleur que l’on a trouvé sur les champs de bataille, car, comme le « Coquelicot » britannique, cette fleur pousse naturellement sur ces sols, ces Champs de batailles qui ont été malmenés, dévastés, retournés par les assauts des hommes et par les obus.
En plus de ces constatations naturelles, pour faire de ce Bleuet un symbole, il a fallu une volonté humaine incarnée par deux femmes, l’épouse d’un général et une infirmière.
Elles se nomment Charlotte Malleterre, fille du général Niox, épouse du général Gabriel Malleterre et Suzanne Lenhardt, infirmière-major à l’hôpital militaire des Invalides, veuve d’un capitaine d’infanterie coloniale tué en 1915.
Toutes deux sont très bouleversées par ce qu’elles voient, par les dégâts terribles causés par cette Guerre, par ces blessures et ces souffrances qui déchirent les corps, les chairs, les esprits et les âmes… Elles veulent aider les blessés à retrouver leur place dans la société. Elles imaginent des ateliers où les mutilés de guerre peuvent fabriquer des « Bleuets » dont les pétales sont conçus en tissu et les étamines en papier journal.
Ces Bleuets sont vendus pour offrir des revenus à ces hommes meurtris par la Guerre.
Frédérick Gersal