Le mardi 4 avril, Vahé Boyadjian, président du Rotary club de Poitiers « Doyen » a remis un don de 3 000 euros au fonds de dotation Aliénor. L’association avait organisé, le 18 février dernier, à l’auditorium Saint-Germain de Poitiers, un concert de piano et de violoncelle, interprété par les docteurs Riccardo Gauzolino, chirurgien viscéral au CHU de Poitiers, et Gellen Barnabas, cardiologue à la Polyclinique de Poitiers. Une centaine de personnes avait ainsi fait le déplacement pour venir écouter et profiter, pendant près de deux heures, de cet intermède de musique classique, comprenant des œuvres de Claude Debussy, Johannes Brahms, Modest Mussorgsky, et Sergei Rachmaninov.
Que pensez-vous des projets soutenus par le fonds Aliénor ?
Je les trouve tous magnifiques. J’ai une grande admiration pour les médecins chercheurs qui les portent. Je suis fasciné par leur esprit de sacrifice. J’apprécie aussi que cette initiative soit locale. Cette dimension de proximité est importante pour le grand public.
Comment avez-vous eu l’idée d’organiser un concert au profit du fonds Aliénor ?
Depuis plusieurs années, j’organise des concerts au profit d’associations avec l’aide du Rotary club de Poitiers que je remercie sincèrement pour son engagement. Je suis sensible à cette problématique de la recherche de fonds. Cette année, avec mon confrère Gellen Barnabas, cardiologue, violoncelliste, nous avons décidé d’organiser ce concert au profit du fonds Aliénor. Cela démontre aussi que nous sommes solidaires entre public et privé. Le conservatoire de Poitiers avait mis à notre disposition une salle charmante, merci à eux de participer à cet événement de façon aussi active. Le concert s’est très bien passé. C’est un moment très particulier où l’on se met à nu. Je suis pourtant habitué à faire des choses particulières en tant que chirurgien, mais un concert est un partage d’émotions très fort, c’est très enrichissant.
Vous exercez aussi cette passion du piano régulièrement au pôle régional de cancérologie.
J’ai la chance d’être dans un hôpital qui possède un piano à queue, donc j’en profite de temps en temps. C’est agréable de se détendre grâce au piano et cela me permet de m’entrainer en vue des concerts. J’aime aussi y jouer à l’occasion de la fête de la musique. La musique classique exprime des sentiments très forts que la majorité des patients apprécient. J’aime beaucoup interpréter la sonate de Chopin et mon objectif est maintenant de jouer la sonate n°29 de Beethoven. C’est l’œuvre titanesque d’un musicien tourmenté mais, ce que j’aime, c’est qu’il affronte la souffrance avec un sentiment héroïque, il la dépasse.
D’où vous vient cette passion pour le piano ?
C’est ma famille qui m’a imposé la pratique du piano quand j’étais enfant. Petit à petit, j’ai commencé a apprécié des œuvres et c’est devenu une passion. Je l’ai un peu délaissé pour me consacrer à mes études mais j’y suis revenu.