L’étude proposée par Aurélie GIRAULT et Anthony LAMY vise à évaluer la mise en place de moments de détente adaptés au secteur de la réanimation cardiothoracique.
Les bénéfices attendus de ce projet sont la diminution de l’anxiété, de la douleur et de l’apparition du délirium chez le patient opéré d’une chirurgie cardiaque en post-opératoire en agissant sur l’amélioration de son confort en réanimation cardiothoracique tout en respectant la sécurité et l’efficacité des soins apportés.
Des séances ont été réalisées en chambre dans le service de réanimation de chirurgie cardiaque dès le lendemain de la chirurgie et jusqu’à la sortie du patient du service.
Elles ont été effectuées dans un environnement adapté à l’aide d’une colonne à bulles lumineuses, d’un projecteur de lumière multicolore et d’une musique relaxante choisie par le patient.
Les facteurs stressants environnementaux (scope de surveillance, alarmes, lumière artificielle du plafonnier…) ont été diminués au maximum tout en maintenant un niveau de sécurité optimal.
Pour cette étude, 130 patients ont été inclus.
Sur ces 130 patients, 20 ont été exclus, c’est-à-dire qu’ils ont été inclus dans un premier temps lors de la consultation d’anesthésie ou de pré anesthésie, ont été opérés puis ont développé des critères d’exclusion (intubation à J0 et J1 et/ou prescription de médicament anti délirium).
Il n’était pas possible d’anticiper ces deux critères à l’inclusion des patients.
110 patients ont donc été randomisés pour être répartis en deux groupes comparatifs :
- Un groupe expérimental de 55 patients qui a bénéficié d’une séance de détente de 30 minutes avec musique relaxante et lumière douce avec le dispositif précité, dans un environnement adapté ;
- un groupe contrôle de 55 patients qui a bénéficié d’une séance de repos habituelle de 30 minutes.
Les délais prévus dans le montage du projet ont été bien respectés et malgré plusieurs fermetures de lits, les patients ont tous été inclus en moins d’un an (premier patient inclus le 16 mai 2022, le dernier le 01 mai 2023).
Tous les patients ayant été inclus, l’attaché de recherche clinique (ARC) en charge de cet essai clinique a terminé le monitoring. Il ne reste plus qu’au data-manager à émettre les dernières demandes de corrections sur la base de données si nécessaire.
Par la suite, tous les protagonistes du projet (ARC, chefs de projet, méthodologiste biostatisticienne, data manager, investigateurs) se réuniront en septembre et classeront tous les dossiers selon les objectifs et critères remplis : c’est la revue de données qui sera réalisée en aveugle du bras de randomisation.
Après la revue de données faites et les derniers point clarifiés (si besoin), les data managers figeront et exporteront la base de données qui sera envoyée à la biostatisticienne afin d’analyser les données.
Les résultats de ces analyses devraient être délivrés en fin d’année et nous ne manquerons pas de revenir vers tous nos donateurs pour les communiquer.
En parallèle, Aurélie Girault commence à faire ses recherches bibliographiques pour la rédaction de l’article scientifique qui, en fonction des résultats obtenus, sera publié soit dans une revue nursing soit, de préférence, dans une revue de chirurgie cardiaque pour avoir un plus grand impact et toucher le plus grand nombre de professionnels.
