« En 1982, ma vie a été traversée par un évènement majeur : au détour d’examens divers dont un scanner, j’ai appris assez brutalement que j’avais un cancer du rein.
Et j’ai connu, à ce moment, ce que connaissent tous ceux qui sont confrontés à cela : vous êtes comme foudroyé, vous connaissez une phase d’abattement et vous criez à l’injustice… puis l’envie de vivre, de vous battre, prend le dessus.
C’est alors qu’une rencontre est intervenue, et je ne l’ai jamais oubliée : j’ai été opéré au CHU de Poitiers par le professeur Jacques Aubert, qui m’a enlevé le rein malade sans attendre.
Dès la première visite, j’ai croisé son regard. Il était empreint d’une humanité, d’une douceur, d’une empathie qui rassurent.
Il m’a ensuite accompagné pendant cinq ans.
Lors des quelques jours de convalescence, avant de reprendre le travail et afin de retrouver mon moral, je me suis mis à peindre, juste quelques toiles, parfois inachevées.
Près de trente années plus tard, après avoir cédé mon entreprise et après avoir appris le décès du professeur Aubert, l’idée de recommencer à peindre est apparue, non seulement par passion, mais également par œuvre d’humanité en proposant mes toiles en échange de dons.
C’est donc en septembre 2022 que j’ai pu proposer à la vente, mes œuvres, mon livre, dont tous les bénéfices ont été reversés pour moitié à la Ligue contre le cancer et le fonds Aliénor, en mémoire du professeur Jacques Aubert ».