Le docteur Philippe Page, neurochirurgien au CHU de Poitiers depuis 2015, utilise, lors de certaines de ses interventions chirurgicales, le robot Rosa mis en service depuis 2017.
Le fonds Aliénor a apporté 10 000 euros au financement de cet équipement.
Ce dispositif d’assistance en chirurgie a été conçu pour assister le neurochirurgien dans la précision de son geste, notamment sur des actes de stimulation cérébrale profonde. « C’est un apport technique innovant qui a permis de moderniser cette chirurgie. Il permet un gain en confort et en ergonomie pour le praticien » affirme le docteur Page.
Il permet de faire les calculs de ciblage le jour J et donc de s’affranchir du cadre de stéréotaxie parfois fixé la veille sur le crâne du patient, sous anesthésie locale.
Le docteur Philippe Page l’utilise pour la chirurgie de Parkinson « en implantant des électrodes dans le cerveau des malades et ainsi réduire le temps opératoire et de convalescence ». En effet, le bénéfice essentiel pour le patient est l’absence de pose de cadre sur le crane la veille de l’intervention. « Celle-ci était effectuée sous anesthésie locale et le patient devait garder le cadre vissé dans la tête toute la nuit qui précédait la chirurgie ».
Il ajoute que près d’une trentaine de patients ont pu bénéficier de cette technique depuis 2017.
Mais le robot Rosa n’est pas seulement une assistance dans le traitement de la maladie de Parkinson. Ce robot peut aussi être utilisé pour certaines biopsies de tumeurs cérébrales très délicates à effectuer, ainsi que dans certains cas de chirurgie de l’épilepsie.
Actuellement, le docteur Philippe Page est le seul chirurgien à utiliser le robot Rosa en neurochirurgie. Il espère que plusieurs de ses collègues seront en mesure de l’utiliser prochainement pour effectuer également des biopsies.