Frédérick Terny (à droite sur la photo, aux côtés de son associé Frédéric Discepoli), directeur général de l’imprimerie Sipap-Oudin.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous investir dans le fonds Aliénor ?
Un de mes amis était atteint de la forme invalidante de la maladie de Parkinson. Il devait prendre un traitement très lourd qui ne lui offrait que deux heures d’autonomie par jour. A seulement 55 ans, il dépérissait physiquement et psychologiquement et était arrivé dans une phase extrême de cette maladie. Et puis, en novembre 2015, il s’est fait opéré par le Pr Benoit Bataille, le chef de service de la neurochirurgie du CHU de Poitiers. Il lui a implanté un système de stimulation cérébrale profonde dans le cerveau et trois mois après, mon ami était redevenu comme il y a vingt-cinq ans ! Il était parfaitement normal. J’ai été abasourdi par les progrès de la médecine et par cette capacité à intervenir sur le cerveau. C’est fascinant de pouvoir donner des injonctions au cerveau pour faire fonctionner ce corps malade. Mon ami m’a expliqué les électrodes, les fils qui passaient sous la peau, la batterie et le stimulateur dans la main du médecin pour régler tout ça. A Poitiers, dans notre petite ville de 100 000 habitants, on a accès à des compétences humaines et technologiques de dernier cri, et ça on ne l’imagine pas. C’est extraordinaire, il faut le crier haut et fort.
Vous avez donc un faible pour les projets soutenus par le Pr Bataille et en particulier pour le financement de Rosa, un robot de neurochirurgie ?
Oui, je soutiens le projet du robot Rosa car il me touche personnellement. Je me suis focalisé sur ça car ça me parle. Je suis interloqué de savoir qu’on peut installer des boitiers sur la colonne vertébrale de patients souffrants de douleurs lombaires pour bloquer la transmission de la douleur au cerveau. C’est incroyable.
Est-ce que le soutien au fonds Aliénor fait également partie d’une démarche de responsabilité sociale des entreprises pour l’imprimerie Sipap-Oudin ?
Oui, j’ai commencé à communiquer dans ce sens-là et nous avons, avec mon associé Frédéric Discepoli, le soutien de nos collaborateurs. D’ailleurs, avec mon associé, nous souhaitons poursuivre cet engagement en venant visiter et découvrir les coulisses du CHU avec notre équipe bientôt.