Professeur William Couet, vous avez été nommé vice président du directoire du CHU de Poitiers en charge de la recherche, en succédant au Professeur Gérard Mauco. Quelles sont les principales missions de cette fonction ?
Au sein du CHU de Poitiers, ma principale mission est de me tenir à disposition des collègues qui le souhaitent pour les aider à transformer une idée en projet pouvant aboutir à des résultats faisant progresser la connaissance et bénéficier aux patients, mais aussi aider la direction de la recherche dans ses choix stratégiques vis-à-vis de la recherche. Mais la recherche médicale est un domaine très compétitif qui nécessite parfois de gros moyens et qui passe par la structuration d’équipes performantes reconnues au niveau international, et si les CHU ont un rôle majeur en permettant un accès aux patients, ils ne peuvent pas tout faire seuls. L’Université mais aussi l’INSERM sont des partenaires incontournables avec qui nous allons devoir renforcer nos liens et coordonner nos actions. Toutes ces missions incombent au vice-président du directoire en charge de la recherche, d’où son rôle important.
A ce titre, vous siégez au conseil d’administration et au conseil scientifique du fonds Aliénor. Quelle est votre position par rapport à ce fonds de dotation ?
Je fais le lien entre ces deux conseils qui sont complémentaires. Le conseil scientifique a pour vocation de garantir la pertinence ainsi que la qualité scientifique des projets présentés mais aussi leur faisabilité. Ensuite le conseil d’administration veille à ce que la distribution et l’utilisation des crédits attribués aux porteurs des projets sélectionnés se fassent dans la plus grande transparence et le total respect de la volonté des donateurs. Les membres du conseil d’administration nous apportent aussi un retour et un regard extérieur qui nous est très utile.
Que souhaitez-vous apporter au fonds Aliénor ?
Sans doute mon expérience et ma connaissance des acteurs locaux de la recherche médicale afin que le Fonds Aliénor ne soit pas redondant mais au contraire permette de compléter l’offre locale.
Que pensez-vous des projets de recherche soutenus par le fonds Aliénor ?
Ce sont essentiellement des projets portés par de jeunes collègues en début de carrière c’est-à-dire à un moment où il est difficile de trouver des financements, donc on retrouve bien cette notion de complémentarité de l’offre. En contrepartie les montants sont relativement modestes mais ceci correspond bien au fait qu’il s’agisse souvent d’amorçage, parfois aussi de co-financement. Le Fonds Aliénor soutient davantage des individus que des équipes de recherche, mais c’est à nous, membres du conseil scientifique et administrateurs, de faire en sorte que les projets soutenus soient structurants.
Avez-vous des axes d’amélioration à proposer au fonds Aliénor ?
Le périmètre du conseil scientifique du fonds Aliénor a déjà été modifié à mon arrivée (NDLR. : depuis le 11 juin 2020) ainsi que les modalités de versement des fonds afin d’accélérer les procédures qui étaient parfois un peu trop longues, car la recherche va vite et plus on attend plus on risque de se faire doubler. Et à l’avenir on va continuer comme cela, en gardant ce qui fonctionne bien et qui fait le succès du Fonds et en essayant d’améliorer ce qui peut l’être.