Didier Moreau est directeur général de l’Espace Mendès-France de Poitiers. Ce centre de culture scientifique, technique et industrielle à vocation régionale, contribue par la diversité de ses actions et de ses publics, à une meilleure compréhension, par toutes et tous, de la culture scientifique.
Les actions du centre sont menées en partenariat avec l’université de Poitiers, les grands organismes de recherche, de nombreuses associations et structures et avec le soutien de la ville de Poitiers, de l’agglomération de Poitiers et des ministères de l’Education nationale, de la Recherche et de la Culture. Dans le cadre de la nouvelle région, l’Espace-Mendès France projette de développer et d’étendre ses actions, particulièrement en matière de santé sur le territoire régional.
Ce centre est également partenaire du centre hospitalier universitaire de Poitiers depuis 1993, dans le cadre des conférences du pôle info santé, un point de rencontre et d’échange ouvert au public, qui permet de répondre aux interrogations de la population sur des thèmes de santé. L’Espace-Mendès France a également collaboré avec le CHU à d’autres occasions, comme pour les 50 ans des CHU ou lors d’expositions comme pour celle sur l’alimentation, qui se tient actuellement au centre, et pour laquelle des professionnels de santé ont participé.
Et il y a quelques mois, l’Espace Mendès-France s’est également engagé à soutenir et à apporter toute sa contribution au fonds de dotation Aliénor au CHU de Poitiers.
Pourquoi l’Espace Mendès-France, et vous en particulier, vous êtes-vous intéressés au fonds Aliénor et le soutenez-vous ?
Nous avons toujours eu une excellente collaboration avec le CHU de Poitiers, notamment avec les conférences du pôle info santé, un rendez-vous trimestriel très suivi et apprécié du grand public. Ces rendez-vous santé permettent à la population de dialoguer et d’échanger avec des professionnels sur les différents thèmes proposés. Ce partenariat avec le CHU, nous souhaitons le développer sur la nouvelle région en proposant des conférences sur les autres départements, comme nous l’avons déjà fait en Charente et prochainement en Charente-Maritime.
Nous souhaitions justement proposer et élargir notre communication au grand public, sur l’aspect scientifique de la santé, c’est donc tout naturellement que nous nous sommes engagés auprès du fond Aliénor, pour soutenir ses différents projets. Notre soutien à Aliénor a fait prendre une nouvelle dimension à notre partenariat avec le CHU de Poitiers. Il nous est tout de suite apparu comme le maillon manquant à nos actions scientifiques dans le domaine de la santé. Il est dans la lignée des missions culturelles de notre centre et il répond parfaitement à nos engagements. Le fonds Aliénor va nous permettre d’approfondir le lien entre le monde de la recherche médicale, qui semble souvent fermé, et le grand public, et les autres institutions.
Le fonds Aliénor représente aujourd’hui un excellent moyen pour se positionner et promouvoir la recherche médicale, sur notre territoire. Le CHU de Poitiers est un acteur majeur au sein de notre nouvelle région et c’est grâce aux projets de recherche tels que ceux soutenus par Aliénor qu’il pourra développer ses ambitions et ses atouts. Il est donc très important pour l’Espace Mendès-France de participer et de soutenir le fonds Aliénor et de contribuer ainsi à sa réussite. Nous essayerons de mettre tous les moyens en œuvre pour apporter notre soutien aux chercheurs car, comme je le dis souvent « il n’y a pas de culture scientifique sans scientifiques ».
Que pensez-vous des projets soutenus par le fonds Aliénor et avez-vous un projet qui vous touche plus que les autres ?
Tous les projets soutenus par le fonds Aliénor me touchent, parce qu’ils sont tous très ambitieux et d’utilité publique, mais aussi et surtout parce qu’ils placent le patient au cœur de la recherche. Les avancées dans les différents projets profiteront directement au confort et à la guérison des patients. Je soutiens cette stratégie humaine et nous escomptons des avancées et des résultats pour chacun des projets. Nous espérons qu’ils obtiennent des retombées et une reconnaissance au niveau territorial, national et même plus largement.
Quel est l’enjeu que l’Espace Mendès-France soutienne le fonds Aliénor et la recherche à Poitiers dans le cadre de la Nouvelle Aquitaine ?
Il y a un important enjeu culturel et scientifique dans cette collaboration, un défi citoyen aussi. Le CHU de Poitiers et l’Espace Mendès-France ont cette volonté de s’affirmer et de se positionner sur le nouveau territoire régional. Dès que le fonds Aliénor aura trouvé son rythme de croisière, ce qu’il est actuellement en train de faire, notre collaboration avec le CHU prendra alors une nouvelle dimension. Nous nous associerons pour aider au mieux les praticiens et les chercheurs dans leurs projets.
Nous engagerons de nouvelles actions pour promouvoir la recherche sur notre territoire, en organisant peut-être de nouveaux rendez-vous avec le public, très demandeur, qui souhaite rencontrer les acteurs de la recherche médicale, aujourd’hui en charge de leur santé et qui cherchent les solutions de demain pour ces pathologies. Il faut davantage ouvrir le monde de la recherche médicale au public et aux autres institutions, faciliter les échanges et mettre des visages sur des noms. Le public s’interroge et à de nombreuses questions à poser aux chercheurs sur toutes ces maladies qui évoluent et qui les inquiètent. Il est donc important aujourd’hui de réfléchir à une nouvelle formule, ou à un nouveau rendez-vous à mettre en place, pour que ces deux mondes se rencontrent et puissent enfin échanger. Tout est à inventer dans cette collaboration.
En plus d’un rendez-vous qui permettrait d’échanger sur la recherche médicale, nous pourrions réfléchir à un outil de communication qui pourrait rapprocher la communauté éducative, en lien étroit avec le rectorat, et le CHU de Poitiers. Notre soutien au fonds Aliénor représente les prémices de nouvelles actions culturelles et scientifiques pour l’Espace Mendès-France. Le monde de la recherche ouvre ainsi ses connaissances et ses pratiques au grand public et il sort également de l’ombre pour s’affirmer sur le territoire. Nous avons toutes les raisons de défendre notre excellence en matière de culture scientifique au sein de La Nouvelle Aquitaine.