Amélie Petit et Frédérique rebourgeard – Impact de la réalité virtuelle sur la douleur du patient lors d’une revascularisation des membres inférieurs par chirurgie endovasculaire sous anesthésie locale avec sédation

Contexte

Avec l’âge, le nombre de personnes atteintes d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (rétrécissement du calibre des artères) augmente. En France, près d’un million de personnes sont concernées par cette maladie. L’ischémie critique des membres inférieurs est la forme clinique la plus avancée de la maladie. Elle est associée à une augmentation du risque de mortalité cardio-vasculaire et d’amputation.

Réalité virtuelle

Projet de recherche

Outre le traitement médical, des procédures endovasculaires peuvent être réalisées, selon le stade de la maladie, afin de prévenir les complications et/ou séquelles (rechute, perte fonctionnelle du membre atteint, amputation, décès), mais aussi de soulager la douleur.
Il s’agit un geste mini-invasif réalisé le plus souvent sous anesthésie locale, avec parfois l’administration de sédatif pour soulager la douleur et diminuer l’anxiété liées a la procédure.

Celle-ci entraine des inconforts liés à l’environnement opératoire (basse température, éclairage agressif, bruit, bras le long du corps, table froide, etc. ), impactant la collaboration du patient et rendant l’acte difficile, avec la nécessité de multiplier les clichés à rayons x, de réinjecter des produits de contraste potentiellement néphrotoxiques. Elle peut aboutir à un arrêt de la procédure avec de lourdes conséquences : report, persistance voire aggravation des douleurs, amputation, décès.

Des méthodes non médicamenteuses, telle que la réalité virtuelle, sont de plus en plus utilisées comme alternative à l’anesthésie et à la consommation excessive d’opioïdes.

La réalité virtuelle s’est révélée efficace dans la gestion de la douleur et l’anxiété lors de différentes procédures médicales, chirurgicales, et endovasculaires. Sa haute qualité graphique permet l’immersion du patient ; le discours hypnotique et les éléments relaxants visant à capter son attention ; les exercices de respiration aident à gérer le stress ; la musique relaxante donne une ambiance apaisante. Ce support assure un meilleur confort mental et physique en diminuant la douleur et l’anxiété.

L’hypothèse est que l’apport de la réalité virtuelle permettrait de réduire la douleur lors de la revascularisation des membres inférieurs par chirurgie endovasculaire chez les patients qui sont souvent âgés.

Petit

Portrait

Amélie PETIT est infirmière diplômée d’état depuis 2009, et a obtenu un DU d’attaché de recherche clinique en 2014. Elle est en poste de perfusionniste au CHU de POITIERS depuis 2023, après avoir été infirmière au bloc opératoire en chirurgie cardiaque au CHU de POITIERS depuis 2020.

rebourgeard

Portrait

Frédérique REBOURGEARD, investigatrice coordinatrice de ce projet, est cadre de santé au bloc de chirurgie cardio vasculaire du CHU de Poitiers.

Budget du projet : 74 344 euros

Découvrez le projet d’Amélie Petit et de Frédérique Rebourgeard en vidéo :