Le projet
10 000€ recueillis par le fonds Aliénor ont été reversés au CHU de Poitiers pour financer le projet de recherche portant sur les perturbateurs endocriniens.
L'équipe de recherche
Le projet est porté par le Pr Virginie Migeot et l’équipe Inserm CIC 1402 Axe HEDEX (Health, Endocrine Disruptors, EXposome).
Détails du projet
L’expression perturbateurs endocriniens (PE) désigne toute substance ou molécule étrangère à l’organisme qui agit sur l’équilibre hormonal et qui produit des effets indésirables sur la santé. Ils peuvent altérer les fonctions telles que la croissance, le développement, le comportement, ainsi que la fonction sexuelle et reproductrice. Ils peuvent même parfois avoir un impact sur la descendance.
On connait aujourd’hui une grande quantité de perturbateurs endocriniens, qui sont présents dans notre alimentation, l’eau, certains médicaments, mais aussi dans les produits cosmétiques et ménagers. On les retrouve également, d’une façon plus générale, dans l’environnement, avec les pulvérisations de pesticides et autres polluants dans l’agriculture.
L’augmentation des troubles de la reproduction, les problèmes de stérilité, ainsi que le diabète, l’obésité et les cancers hormonaux-dépendants (thyroïde, prostate, sein…) seraient les conséquences d’une exposition à ces perturbateurs endocriniens. Il a été également constaté que les PE troubleraient les fonctions hormonales de la mère et du fœtus, et il a été montré que les bébés de petit poids, seraient plus susceptibles de souffrir d’obésité et de diabète à l’âge adulte.
De ce fait, le Pr Virginie Migeot, en collaboration avec l’équipe Inserm CIC 1402 Axe HEDEX, a engagé des travaux de recherche sur l’impact de ces perturbateurs endocriniens sur la santé, et plus particulièrement sur les femmes enceintes, les prématurés, les patients diabétiques, mais aussi les patients insuffisants rénaux
Le projet de recherche du Pr Virginie Migeot, soutenu par le fonds Aliénor, permettra de participer au financement d’un spectromètre de masse. Cet équipement électronique, d’une valeur de 350 000 euros, mesure dans le sang, le lait, les urines ou les tissus comme les cheveux, les ongles et les graisses, la quantité, même la plus infime, de perturbateurs endocriniens.
Ce spectromètre de masse, déjà présent dans plusieurs établissements hospitaliers, a la particularité de détecter et de quantifier, à l’ordre du micron (traces infimes), la concentration de composés chimiques environnementaux dans les fluides biologiques humains. Cette quantification permet d’avoir une estimation fiable de l’imprégnation corporelle par les perturbateurs endocriniens chez l’homme, et de mieux étudier leurs effets sur la santé.
Les autres articles publiés sur ce projet
Le Pr Virginie Migeot a consacré sa carrière à la santé publique. Après avoir effectué son internat à Toulouse, elle réalise un master 2 « Epidémiologie et intervention en santé publique » à Bordeaux. Virginie Migeot intègre ensuite le CHU de Poitiers en 2001. Elle devient professeure des universités en 2014. Elle est actuellement chef du service santé publique du CHU de Poitiers et responsable de l’enseignement santé publique à la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers.
au profit de la recherche médicale au CHU de Poitiers